ABBAYE DE BEAULIEU
Centre d’art contemporain
ZHOU GANG
Un souffle venu d’Asie, regards croisés 28 mai - 9 octobre 2011
Abbaye de Beaulieu-en-Rouergue, Ginal

peinture01

Zhou Gang
«Le rêve du papillon» 梦蝶 2002-2003
Encre sur papier 133 X 67cm

Inspirée par quelques œuvres présentes dans la collection
de Beaulieu, l’exposition «Un souffle venu d’Asie»
se propose de mettre en évidence la source d’inspiration
que des artistes, dans leur quête de renouvellement des
formes et de la pensée, ont trouvée dans les civilisations
extrême-orientales.

L’exposition rassemblera des artistes français, chinois,
japonais et coréens. Leurs œuvres, présentées en dialogue,
mettront en évidence ces regards croisés, autour des
thématiques de la calligraphie, du paysage intérieur, de
l’espace et de la lumière. Des choix littéraires accompagneront
les cheminements des peintres présentés.


Sans prétendre à l’exhaustivité, l’exposition doit rassembler
des œuvres qui témoignent de cet échange :
Henri Michaux
Degottex René Laubiès
Marfaing
Anne Pourny
Jacques Hue
Catherine Denis
Odile Cariteau
Serge Saunière
Fabienne Verdier
Zao Wou-Ki
Chu Teh Chun
Tang Haywen
François Cheng
Gao Xingjian
Wang Xin
Zhou Gang
Wang Yan Cheng
Kim En Joong
Hong Insook
Tshuta Kimura
Yasse Tabuchi
Takesada Matsutani
Akeji
Hachiro Kanno

Commissariat : Brigitte Quilhot-Gesseaume, Geneviève André-Acquier
www.art-beaulieu-rouergue.com

nuage

Zhou Gang
« Comme le nuage et comme l'eau » 行云流水
2010-2011 Encre sur papier polyptique 120 X 120cm

Je détiens le nœud de la montagne, son cœur bat en moi. Shitao

Une solide formation traditionnelle lui a permis de maîtriser le concept organique de la philosophie
chinoise et les exigences de la peinture zen pour les transcender dans une approche moderne fondée dans
la rencontre avec l'Occident. On ne peut parler d'abstraction à propos de la peinture de ZHOU Gang,
mais de paysage intérieur, porté par l'élan créateur du Souffle, du rythme, mêlant le Yin et le Yang au
creuset du Vide médian. Dans une expression personnelle libérée des codes, d'une grande subtilité,
ce que l'on appelle la peinture de paysage se mue en atmosphère, en perception immatérielle de la nature.
Le regard et le cœur, l'extérieur et l'intérieur s'accordent pour révéler l'essence du monde.
Venu à Paris en 1989 pour répondre à un appel de l'ailleurs, celui-là même qui l'avait déjà attiré au Japon
où il passa quelques années, ZHOU Gang rencontre une culture et des arts millénaires
qui représentent un attrait sans pareil. Il y apprend à se dégager des contraintes formelles sans pour autant
rompre avec son identité, mais en acquérant une liberté esthétique. Il allie progressivement ces deux matrices
que sont pour lui l'Orient et l'Occident, élargissant sa perception de la nature et enrichissant le clavier sensible
de ses perceptions. Utilisant des techniques traditionnelles, il transcrit l'âme moderne dans un élan d'énergie
et une harmonie sereine. (Brigitte Quilhot-Gesseaume)